Jour J -1 (samedi 15 ao\u00fbt)<\/p>\n
Nous sommes arriv\u00e9s hier soir chez ma cousine \u00e0 Brueil en Vexin un peu fatigu\u00e9s, \u00e9tant rentr\u00e9s la veille au soir (minuit!) de La Rochelle o\u00f9 nous gardions notre petit-fils, Charlie pendant que ses parents travaillaient (700 km de voiture en 2 jours, ce n\u2019est pas trop l\u2019id\u00e9al, mais il faut faire avec). J\u2019esp\u00e8re faire une bonne nuit avant le d\u00e9part demain dimanche.
\nNous nous sommes rendu ce matin, mon cousin et moi \u00e0 Saint Quentin pour les formalit\u00e9s d\u2019usage, pr\u00e9sentation du v\u00e9lo, dossard, inscription de la voiture accompagnatrice. Nous avons bien fait d\u2019y aller t\u00f4t car la file de concurrents \u00e9tait d\u00e9j\u00e0 longue, mais malgr\u00e9 tout, cela passe assez vite, et nous pouvons rentrer pour 12h30. Nous allons maintenant nous d\u00e9tendre, manger tranquillement et faire une petite promenade cet apr\u00e8s-midi pr\u00e9vue au ch\u00e2teau de Villarceaux.<\/p>\n
Jour J (dimanche 16 ao\u00fbt)<\/p>\n
Autour du v\u00e9lodrome<\/a>, c\u2019est l\u2019\u00e9bullition et ambiance de f\u00eate. Que de v\u00e9los\u2026 Nous sommes arriv\u00e9s t\u00f4t mais le temps passe vite. Tout juste un bonjour vite fait \u00e0 l\u2019ami Michel Mingant qui, vu sa t\u00eate repos\u00e9e, va sans doute nous faire une bonne perf (et ce sera le cas : 43h10). Un bref coucou \u00e0 mon fils, Olivier qui arrive avec son sac \u00e0 dos pour m\u2019aider en tant qu\u2019accompagnateur et c\u2019est d\u00e9j\u00e0 l\u2019appel des groupes (Je suis dans le groupe C qui doit partir \u00e0 16h30). Mortagne \u2013 Villaines-la-Juhel (dimanche 16 ao\u00fbt)<\/p>\n C\u2019est reparti, mais beaucoup se sont arr\u00eat\u00e9s, besoin de souffler sans doute. Fini les gros pelotons et ce n\u2019est pas plus mal. Moins de danger. Apr\u00e8s quelques kilom\u00e8tres seul, un petit groupe se forme qui roule encore \u00e0 vive allure, alors, je d\u00e9cide de rester dans les roues et de laisser les francs tireurs devant. Etape sans probl\u00e8me particulier. J\u2019arrive \u00e0 Villaines-la-Juhel<\/a> \u00e0 23h30 au lieu de 00h15 pr\u00e9vu sur ma feuille de route et je suis encore \u00e0 30 km\/h de moyenne. Arr\u00eat 15 min. Le temps d\u2019un nouveau sandwich et d\u2019une petite soupe et \u00e0 23h45 je repars pour Foug\u00e8res.<\/p>\n Villaines-la-Juhel \u2013 Foug\u00e8res (lundi 17 ao\u00fbt)<\/p>\n Au cours de cette \u00e9tape nocturne, rien de sp\u00e9cial, sauf que sentant la fatigue arriver, j\u2019ai d\u00e9cid\u00e9 de la faire \u00e0 ma main, et de ne pas suivre ceux qui iraient trop vite pour moi. Je suis quand m\u00eame surpris de n\u2019apercevoir que quelques concurrents de ci de l\u00e0 et de faire ce trajet pratiquement seul d\u2019un bout \u00e0 l\u2019autre. C\u2019est seul aussi que j\u2019arrive \u00e0 Foug\u00e8res<\/a>, o\u00f9 malgr\u00e9 l\u2019heure tardive attendent quelques copains du coin, en particulier Daniel, mon compagnon de 2011. Il est 02h45 et je suis dans les clous par rapport \u00e0 mon plan de marche. Foug\u00e8res \u2013 Tint\u00e9niac (lundi 17 ao\u00fbt)<\/p>\n Etape sans histoire o\u00f9 apr\u00e8s un d\u00e9part et un d\u00e9but d\u2019\u00e9tape seul, je r\u00e9ussi \u00e0 r\u00e9int\u00e9grer un groupe du c\u00f4t\u00e9 de Saint-Hilaire-des-Landes, ce qui me permet de faire une bonne moyenne. La nuit est fra\u00eeche mais je me suis bien habill\u00e9 et ne souffre pas du froid. J\u2019arrive \u00e0 Tint\u00e9niac \u00e0 05h13<\/a> avec une heure d\u2019avance sur ma feuille de route et le moral est au beau fixe. Olivier et Gilbert m\u2019ont pr\u00e9par\u00e9 un bon caf\u00e9 bien chaud ainsi qu\u2019un sandwich qui passe comme lettre \u00e0 la poste, mais je ne m\u2019attarde pas. Autant garder cette heure d\u2019avance sur mon planning. Il est 05h30 lorsque je remonte sur mon v\u00e9lo, en route vers Loud\u00e9ac\u2026<\/p>\n Tint\u00e9niac \u2013 Loud\u00e9ac (lundi 17 ao\u00fbt)<\/p>\n Etape o\u00f9 je ne suis jamais seul, mais pendant une bonne moiti\u00e9 du parcours, personne ne me relaie. C\u2019est ainsi que dans la c\u00f4te de B\u00e9cherel constatant que j\u2019ai un paquet de sangsues coll\u00e9es \u00e0 ma roue, je d\u00e9cide de monter rapidement. Le r\u00e9sultat ne se fait pas attendre et ne reviennent que les plus costauds, c’est-\u00e0-dire trois, dont un grand gaillard de pr\u00e8s de 2 m\u00e8tres qui de temps \u00e0 autre consent \u00e0 me donner un coup de main, ainsi qu\u2019un jeune qui n\u2019est pas trop avare de ses efforts. Nous sommes 4 depuis le lever du jour du c\u00f4t\u00e9 de Qu\u00e9diac, dont un de Lamballe qui ne prend aucun relaie (Je ne peu m\u2019emp\u00eacher de le lui faire savoir). Apr\u00e8s Saint-Meen-le-Grand, nous rattrapons un bon groupe et recevons presque en m\u00eame temps du renfort de l\u2019arri\u00e8re. Ce qui nous permet de souffler un peu, et rallier Loud\u00e9ac sans probl\u00e8me. Il est 08h40 et j\u2019ai toujours mon heure d\u2019avance, mais la fatigue commence \u00e0 se faire sentir. Loud\u00e9ac \u2013 Carhaix (lundi 17 ao\u00fbt)<\/p>\n Oui, c\u2019est reparti, mais je suis au ralenti, scotch\u00e9 dans toutes les bosses et incapable de suivre quiconque qui me rattrape. Je me doutais bien, vu le d\u00e9part depuis Paris, que cela devait arriver. Quoi qu\u2019il en soit, il me faut g\u00e9rer ce \u00ab\u00a0coup de moins bien\u00a0\u00bb, et continuer d\u2019avancer. Malgr\u00e9 tout, l\u2019\u00e9tape ne se passe pas si mal, je retrouve un peu de jambes au fur et \u00e0 mesure que les kilom\u00e8tres passent et r\u00e9ussi m\u00eame \u00e0 garder mon heure d\u2019avance au terme de cette \u00e9tape. Il est 12h12 \u00e0 Carhaix<\/a> o\u00f9 j\u2019ai l\u2019intention de prendre le temps d\u2019un bon repas. Carhaix \u2013 Brest (lundi 17 ao\u00fbt)<\/p>\n Me voila reparti en compagnie d\u2019un couple d\u2019ard\u00e9chois qui roulent \u00e0 allure mod\u00e9r\u00e9e, ce qui me convient, car d\u00e8s le d\u00e9part de Carhaix, je sens que je n\u2019ai pas trop de forces. Bient\u00f4t, \u00e0 la faveur des kilom\u00e8tres, nous formons un petit groupe qui aborde les premi\u00e8res pentes qui nous m\u00e8nent jusqu\u2019\u00e0 Roc Tr\u00e9vezel, o\u00f9 m\u2019attend mon copain de Plougonven, Ren\u00e9 ainsi que sa femme Marie-Th\u00e9. Le temps d\u2019un petit bonjour, et je repars en compagnie d\u2019un bon groupe qui arrive, et que je n\u2019ai pas envie de laisser filer. Apr\u00e8s la longue mont\u00e9e des Monts d\u2019Arr\u00e9e, c\u2019est la longue descente vers Sizun o\u00f9 nous croisons le groupe de t\u00eate sur le trajet retour, puis Sizun Brest, un peu plus vallonn\u00e9 o\u00f9 cette fois, je croise un groupe o\u00f9 figure deux copains du pays, Jean-Louis et Andr\u00e9 qui sont partis pour r\u00e9aliser une perf.
\n16 heures, premier d\u00e9part, 16h15 c\u2019est le tour du groupe B. C\u2019est maintenant mon tour. Nous nous avan\u00e7ons sur la ligne de d\u00e9part, le temps d\u2019un petit coucou<\/a> \u00e0 mes deux suiveurs, Olivier et Gilbert, GO\u2026 c\u2019est parti.
\nPremi\u00e8res sensations\u2026 pas tr\u00e8s bonnes, mais comme je m\u2019y attendais, cela part tr\u00e8s vite. Tout le monde est un peu nerveux et j\u2019ai h\u00e2te de sortir de la r\u00e9gion parisienne avec ces changements de direction incessants. Arrive maintenant la plaine, et nous commen\u00e7ons \u00e0 rattraper des concurrents partis dans les deux groupes pr\u00e9c\u00e9dents. Les d\u00e9passements, avec les voitures arrivant en face s\u2019av\u00e8rent parfois dangereux, et provoque \u00e0 un moment donn\u00e9 la chute de plusieurs cyclos. J\u2019\u00e9vite de justesse en faisant une dizaine de m\u00e8tres dans le foss\u00e9, ouf, je ne suis pas pass\u00e9 loin. Nous filons toujours bon train vers les collines du Perche, qui vont peut-\u00eatre en calmer quelques uns. Avec l\u2019approche des bosses, je suis moins \u00e0 l\u2019ouvrage que dans ces lignes droites \u00e0 n\u2019en plus finir, qui ne sont pas trop ma tasse de th\u00e9.
\nIl est 20h30<\/a> et j\u2019arrive, en compagnie d\u2019un gros peloton \u00e0 Mortagne avec une heure d\u2019avance sur mon planning\u2026 Est-ce bien raisonnable? 35 km\/h de moyenne. Il va falloir calmer le jeu. 5 minutes d\u2019arr\u00eat, le temps de refaire le plein des bidons et d\u2019avaler un sandwich, c\u2019est reparti pour Villaines-la-Juhel, o\u00f9 j\u2019ai pr\u00e9vu un arr\u00eat un peu plus long.<\/p>\n
\nLe temps de serrer quelques mains d\u2019avaler une petite soupe, de refaire le plein de nourriture et de boisson, apr\u00e8s une \u00bd heure pass\u00e9e ici, il est temps de repartir pour Tint\u00e9niac. Un quart du parcours effectu\u00e9, il est 03h17, c\u2019est reparti.<\/p>\n
\nSur place, je prends le temps d\u2019un bon caf\u00e9<\/a> accompagn\u00e9 de quelques parts de g\u00e2teau. Une douche \u00e9tait pr\u00e9vue, mais nous verrons plus tard, autant garder mon heure d\u2019avance avant Carhaix, surtout que je crains un peu cette \u00e9tape en centre Bretagne, que j\u2019avais trouv\u00e9 la plus dure en 2011. 09h08 et c\u2019est reparti.<\/p>\n
\nMes comparses, Olivier et Gilbert ont dress\u00e9s la table. Au menu, steak hach\u00e9 avec p\u00e2tes, fromage, fruits, g\u00e2teaux, et pour finir caf\u00e9 et chocolat, ce qui devrait me retaper avant d\u2019aborder l\u2019\u00e9tape suivante, qui ne sera pas tendre non plus. Un petit regret, pas de douches, ferm\u00e9es pour midi, mais un \u00bc d’heure de perdu pour rien. Je repars pour Brest \u00e0 13h24 ayant entam\u00e9 la moiti\u00e9 de mon capital avance, mais il le fallait, je ressentais un grand besoin de souffler.<\/p>\n
\nEn ce qui me concerne, je suis \u00e0 nouveau dans le dur, et \u00e0 la faveur d\u2019une bonne c\u00f4te entre Sizun et Brest, je ne peux suivre le groupe et me retrouve seul pour rallier Brest. C\u2019est aux portes de la ville que je suis rattrap\u00e9 par Herv\u00e9 Pontais, un coll\u00e8gue de Parign\u00e9. Nous finissons cette \u00e9tape ensemble par une c\u00f4te interminable nous menant au lieu de pointage, en plein centre ville de Brest. Km 620<\/a>. Ouf\u2026 nous sommes \u00e0 la moiti\u00e9 mais le plus dur reste \u00e0 faire.
\nIl est 17 heures et j\u2019ai encore \u00bd d’heure d\u2019avance sur mon planning mais je sens que cela va \u00eatre dur de garder ce petit bonus, vu mon \u00e9tat de fatigue. Quoi qu\u2019il en soit, je prends le temps de manger un bon sandwich avec saucisses + une banane et je repars n\u2019ayant pas envie de m\u2019\u00e9terniser \u00e0 Brest, o\u00f9 l\u2019accueil est vraiment bien ordinaire. Le temps d\u2019enfiler des v\u00eatements chauds pour la prochaine nuit et je reprends la route \u00e0 17h32 : il ne me reste plus qu\u2019un \u00bc d’heure d\u2019avance sur mon tableau de marche. Direction Guipavas.<\/p>\n